lundi 7 mai 2012

American Psycho

Bret Easton Ellis (Etats-Unis)


Ma lecture:

J'adore Bret Easton Ellis. Il fait partie de mes auteurs préférés, au même titre que Philip Roth, Jonathan Franzen, Maxence Fermine, Louis-Ferdinand Céline et encore bien d'autres.
American Psycho est un grand roman, une vraie claque. C'est un univers froid, sans concession, sans retenue, sans aucune humanité. Une véritable description des Etats-Unis des années 80, avant le krach de 1987. Tout y est calculé: on ne s'habille qu'avec des vêtements de grandes marques, on sort dans les plus grands restaurants, là où l'on doit être vu.
Patrick Bateman, le narrateur (je ne veux pas l'appeler ici le héros du roman), se complaît à paraître et, de page en page, on découvre son univers, qui peu à peu s'écroule pour plonger dans une névrose profonde. Le monde glacé des marques, des plats hors du commun... laissent place à de la violence, à de la pornographie délirante et extrêmement choquante.
Patrick Bateman vit-il vraiment ces débauches innommables ou il ne fait qu'écrire ses "fantasmes", ses hallucinations? La question reste posée et fait débat.
Je penche, mais cela ne reste qu'un simple avis, pour le fait que Bateman ne fait que vivre ses horreurs dans sa tête. En effet, il n'est jamais question de cadavres retrouvés, de police, d'enquête; par contre, à un moment du récit il parle de lui à la troisième personne, signe relativement évident de démence, de schizophrénie, de folie tout simplement...
Bref, au vu de toutes ces questions, des avis divergents, ce livre a le mérite de poser des questions sur l'humanité en général et de ses débauches en tout genres. Un grand portrait de l'immoralité de l'homme.

Quatrième de couverture:

Patrick Bateman, 26 ans, flamboyant golden-boy de Wall Street, fréquente les endroits où il faut se montrer, sniffe quotidiennement sa ligne de coke, et surtout ne se pose aucune question. Parfait yuppie des années quatre-vingt, le jour il consomme. Mais la nuit, métamorphosé en serial killer, il tue, viole, égorge, tronçonne, décapite.

Portrait lucide et froid d'une Amérique autosatisfaite où l'argent, la corruption et la violence règnent en maîtres...

Cette lecture m'a été gentiment proposée par Yogi afin de vider ma PAL. Merci à toi!

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Editions Points (1997) - 513 pages


5 commentaires:

  1. Je l'ai lu il y a une bonne dizaine d'années. Je me souviens avoir été horrifiée au point d'interdire à mon père de le lire ( il a l'habitude de piocher dans ma bibliothèque). Aujourd'hui, je pense que mon regard serait différent. J'ai lu d'autres romans de Ellis que j'aime beaucoup finalement (surtout "Moins que zéro"). Il a un univers et un style bien particulier qui ne laissent pas indifférent.
    J'aimerais bien tenter "Glamorama", tu l'as lu ? Tu as pensé quoi ?

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    1. Merci Aaliz pour ton commentaire.
      C'est vrai que ce roman doit se lire avec un certain recul sur la vie et ses excès.
      J'ai également lu "Lunar Park" que j'ai aussi adoré; même écriture, même univers. Par contre, je n'ai pas lu "Glamorama" mais tu dois certainement en trouver de nombreuses critiques sur la blogosphère.

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    2. Bon ... je vais peut-être plutôt tenter Lunar Park alors. Il est très bien noté sur la blogosphère en plus !
      Merci pour ta réponse :)

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  2. A un passage du livre je me suis même demandée si le narrateur était bien Pat Bateman. Les descriptions qu'il fait de sa vie sont rêvée également, puisque son avocat dit que c'est Evelyn qui l'a laissé, qu'au lieu d'être l'homme a qui on vient demandé des conseils en style, il n'est qu'un "minable"

    La longueur des descriptions s'opposent à l'horreur des scènes de meurtre.

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  3. Un roman que j'ai très envie de découvrir =)

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