mercredi 25 avril 2012

Les Monades Urbaines

Robert Silverberg (Etats-Unis)


Ma lecture:

Un grand classique de la Science-Fiction qui n'a pas (trop) vieilli mais est-ce encore vraiment de la SF?
Trois grands thèmes y sont développés:
  • La verticalité pour lutter contre la surpopulation. Il y a déjà de bons exemples actuels de tour gigantesque (Dubai et ses 828 mètres n'est pas très loin de la Monade imaginée par Silverberg)
  • La liberté sexuelle. Ecrit peu après 1968, la liberté sexuelle (et l'utilisation des drogues, psychotropes, hallucinogènes) est totale. On va même plus loin en encourageant cette liberté; nul n'a le droit de refuser les promenades nocturnes. Il n'y a ni tabou, ni intimité.
  • La ségrégation ou hiérarchie des classes. Ici elle est aussi verticale: au pied du building, on retrouve les ouvriers et au somment les dirigeants. Bref, rien de nouveau de ce côté non plus.

Au cours des 2 ou 3 premières nouvelles, ce monde semble bien organisé; tout le monde est ou parait heureux mais c'est au fil des nouvelles que l'utopie devient dystopie et qu'on retrouve une société totalitariste, dictatoriale. Poussant même certains habitants de la monade à s'enfuir, tout abandonner pour retrouver ce qu'ils croient être une certaine liberté. D'autres, encore, choisiront des moyens plus expéditifs...

Mon avis est plutôt positif même si l'ensemble de ces 7 nouvelles est variable en qualité. L'importance un peu trop marquée à mon goût pour les ébats, promenades nocturnes et descriptions liés à la liberté sexuelle peut lasser voire choquer certaines âmes sensibles.

Quatrième de couverture:

La planète Terre en l'an 2381 : la population humaine compte désormais plus de 75 milliards d'individus, entassés dans de gigantesques immeubles de plusieurs milliers d'étages. Dans ces monades, véritables villes verticales entièrement autosuffisantes, tout est recyclé, rien ne manque. Seule la nourriture vient de l'extérieur. Ainsi, l'humanité a trouvé le bonheur. Des bas étages surpeuplés et pauvres aux étages supérieurs réservés aux dirigeants, tous ne vivent que dans un but : croître et se multiplier. Plus de tabous, plus de vie privée, plus d'intimité. Chacun appartient à tout le monde. La jalousie et le manque n'existent plus. Contentez-vous d'être heureux. La monade travaille pour vous et maîtrise tout. Quand à ceux qui n'acceptent pas le système, les anomos, ils seront eux aussi recyclés. Pour le bien-être du plus grand nombre...

Editions Livre de Poche (1971) - 253 pages

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